Last call pour SAS

Rickard Gustafson, Président Directeur Général de SAS (Scandinavian Airlines) a annoncé ce matin la mise en place d'un plan d'urgence afin de redresser les comptes de la société.

Réduction du personnel de 6000 postes via la sous-traitance et les licenciements. Réduction des salaires de près de 20 pour cent. "Ce plan est notre dernière chance", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.


Le paquet de mesures peut se décomposer en cinq parties:

• L'administration sera désormais concentrée sur Stockholm et un total de 800 postes seront supprimés.

• Les centres d'appels seront sous-traités à des sociétés externes. L'externalisation devrait permettre le transfert de cinq milliards de coûts fixes à des coûts variables.

• Une nouvelle convention collective incluant ce que SAS appelle les "conditions du marché". Cela signifie que des réductions de salaire entre 12 et 23 pour cent seront appliquées.
Le PDG verra lui même son salaire réduit de 20 pour cent. Deux millions de couronnes suédoises en moins sur son salaire annuelle de dix millions de couronnes ( soit une réduction de 232 820 euros pour un salaire annuelle de 1 164 100 euros).

• Retraites: Dans la mesures du possible, il faudra passer à des pensions par cotisations afin de réduire les coûts au maximum.

• Vente d'actifs: Il s'agit de la vente de la filiale norvégienne Widerøe, de biens immobiliers dans les aéroports, de la manutention au sol et de moteurs d'avions.

Les quatre première mesures devraient entraîner une réduction d'un coût annuel de trois milliards de couronnes, la cinquième de trois milliards supplémentaires.

Le nombre total d'employés passera de 15.000 à environ 9.000 et la flotte vieillissante de la compagnie aérienne sera renouvelée prochainement afin d'atteindre raidement la rentabilité.

"Nous demandons beaucoup, mais il n'y a pas d'autre alternative. Nous n'avons pas beaucoup de temps. C'est notre "last call", explique-t-il lors d'une conférence de presse très attendue ce matin.

Lorsqu'on lui demande pourquoi SAS parviendra à transformer une perte en profit alors que les mesures précédentes se sont toujours soldées pas des échecs, il répond:

- Nous n'avons jamais pu offrir des conditions commerciales complètes. Nous devons désormais prendre des mesures drastiques afin d'être compétitifs. Il rappelle que 75 pour cent des vols sont en concurrence directe avec des transporteurs à bas prix.

Noémie Altschul


Publié le 14 novembre 2012 par NQ Une erreur, un commentaire, n'hésitez pas à nous laisser un message

1 Réaction:

Anonyme a dit…

Je trouve malheureux car cette compagnie est une merveilleuse trouvaille.
Souvent j'ai voyagé avec d'autres affectations mais celle-ci était la meilleure que j'aie trouvé.
Depuis Chicago à Arlanda (ARN), sans turbulence, un service hors du commun et une équipe fantastique, je regrette mais je comprends qu'avec la politique gouvernementale suédoise, les taxes vu que le Head Office est à Stockholm, ils ne peuvent survivre aux pressions de Skatt (Taxes), s'ils paient comme les restaurants etc....(45%)
La suède est proche de mourir sous cet abus....enfin, encore une compagnie qui, si elle veut survivre, devra placer ses revenus et son appartenance hors du pays, comme beaucoup d'autres.

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