Méconnu du public français, le Vasa était le plus grand navire de guerre suédois construit entre 1626 et 1628 pour le roi Gustave II Adolphe de Suède. Le navire sombra très rapidement le jour de son inauguration, le 10 août 1628. Il est aujourd'hui abrité dans un musée du même nom situé à Stockholm, à seulement une centaine de mètres de son lieu de naufrage.
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Véritable joyau aussi bien sur le plan culturel que scientifique, l'épave a été localisée en 1956 par le persévérant Anders Franzén, un archéologue amateur qui, dans sa petite barque grâce à une sonde de carottage qu'il avait fabriquée lui-même, a remonté un grand bout de bois qui s'est avéré appartenir au vaisseau. La coque fut par la suite renflouée entière et extraordinairement intacte le 24 avril 1961.
L'histoire est belle, mais elle dissimule un problème complexe auquel les scientifiques, les chimistes plus particulièrement, font face : l'entretien permanent du navire.
Pour commencer, le Vasa a eu "la chance" de sombrer dans un chenal de la Baltique où le taux de salinité est très faible; le navire y est resté plus de 330 années ! De plus, les sulfures contenus dans les sédiments entourant l'épave ont pénétré le bois pendant toutes ces années d'immersion, et leur présence ne facilite pas la tâche des conservateurs depuis que le navire est renfloué*.
Véritable joyau aussi bien sur le plan culturel que scientifique, l'épave a été localisée en 1956 par le persévérant Anders Franzén, un archéologue amateur qui, dans sa petite barque grâce à une sonde de carottage qu'il avait fabriquée lui-même, a remonté un grand bout de bois qui s'est avéré appartenir au vaisseau. La coque fut par la suite renflouée entière et extraordinairement intacte le 24 avril 1961.
L'histoire est belle, mais elle dissimule un problème complexe auquel les scientifiques, les chimistes plus particulièrement, font face : l'entretien permanent du navire.
Pour commencer, le Vasa a eu "la chance" de sombrer dans un chenal de la Baltique où le taux de salinité est très faible; le navire y est resté plus de 330 années ! De plus, les sulfures contenus dans les sédiments entourant l'épave ont pénétré le bois pendant toutes ces années d'immersion, et leur présence ne facilite pas la tâche des conservateurs depuis que le navire est renfloué*.
Le faible taux de salinité et les conditions extrêmes de la Baltique empêchant les espèces bactériennes responsables de la détérioration du bois d'y proliférer sont les premières explications à l'exceptionnellement bon état de conservation du Vasa le jour de son immersion en 1961.
Toutefois, de nombreuses parties de la structure se sont effondrées pendant les trois siècles écoulés, et ce pour diverses raisons : courants naturels, tentatives de récupération des canons destructrices, des traces d'arrachement d'ancres ont même été mises en évidence !
D'un point de vue chimique, la majeure partie des objets métalliques (boulons, pièces d'artilleries etc.) se sont oxydés. Quelques vêtements, de nombreux ossements et des objets de cuir ont été retrouvés dans un bon état de conservation. Concernant le bois, c'est une toute autre problématique à laquelle il a fallu faire face. En effet, le jour de son renflouement, le Vasa allait faire face à son pire ennemi : l'air.
Récemment, nos collègues du département scientifique de l'ambassade d'Italie à Stockholm ont organisé en collaboration avec le Vasa Museet un Symposium sur l'héritage culturel consacré à la préservation d'épaves.
D'un point de vue chimique, la majeure partie des objets métalliques (boulons, pièces d'artilleries etc.) se sont oxydés. Quelques vêtements, de nombreux ossements et des objets de cuir ont été retrouvés dans un bon état de conservation. Concernant le bois, c'est une toute autre problématique à laquelle il a fallu faire face. En effet, le jour de son renflouement, le Vasa allait faire face à son pire ennemi : l'air.
Récemment, nos collègues du département scientifique de l'ambassade d'Italie à Stockholm ont organisé en collaboration avec le Vasa Museet un Symposium sur l'héritage culturel consacré à la préservation d'épaves.
Les Suédois étaient enchantés d'échanger avec leurs collaborateurs de longue date qui s'imposent naturellement en tant que spécialistes de la question puisque l'Italie, et dans la ville de Pise en particulier, renferme de très nombreuses épaves antiques de navires d'un âge allant du VIIe siècle avant JC jusqu'au VIe siècle après JC !
Une délégation de conservateurs et de scientifiques italiens a assisté à ce symposium et a échangé avec ses collègues suédois autour du matériau naturel et composite qu'est le bois et de sa conservation à l'aide du polyéthylène glycol (PEG). Nous y reviendrons dans un prochain article.
Une délégation de conservateurs et de scientifiques italiens a assisté à ce symposium et a échangé avec ses collègues suédois autour du matériau naturel et composite qu'est le bois et de sa conservation à l'aide du polyéthylène glycol (PEG). Nous y reviendrons dans un prochain article.
Source :
- Ambassade de France en Suède
- http://www.vasamuseet.se
- http://www.vasamuseet.se
Rédacteur : Bertrand ILHE, Bertrand ILHE@diplomatie.gouv.fr, sciences@ambafrance-se.org
Photo : Vasa par Georg Dembowski
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