La Suède a lancé mercredi une simulation d'accident dans l'une de ses centrales nucléaires, le plus grand exercice de ce type jamais organisé par le pays, auquel participent quelque 6.000 personnes à travers le territoire, ont indiqué les autorités.
L'exercice, dans lequel sont impliquées 70 institutions allant des agences gouvernementales à la police en passant par les services de secours et le monde des affaires, doit durer jusqu'en avril, a précisé la directrice de l'autorité suédoise des situations d'urgence civiles, Helena Lindberg.
Selon le scénario de l'exercice, tout a commencé mercredi matin par un arrêt d'urgence de deux des trois réacteurs de la centrale OKG à Oskarshamn (sud-est). Puis, une fuite de matériau radioactif a obligé les autorités à mettre en place des évacuations et à affiner sa communication extérieure.
Un site internet d'urgence a été mis en place spécialement pour la simulation, sur lequel apparaissent de faux bulletins d'informations et où des citoyens alarmés postent des commentaires sur des pages de faux sites de socialisation "xbook" et "kvitter".
"Nous avions déjà effectué des exercices de réponse à un accident nucléaire, mais cela se déroulait aux heures de bureau et ne concernait réellement que la chaîne des événements (...) cela ne cherchait pas à voir à quel point un tel accident affecterait tous les secteurs de la société", a expliqué Mme Lindberg.
Le Parlement suédois a voté une loi en juin dernier visant à remplacer les réacteurs nucléaires en fin de vie au lieu d'abandonner l'énergie nucléaire au fur et à mesure de leur extinction.
Dans un rapport de 2007, l'Office national suédois d'audit avait affirmé que "les agences gouvernementales responsables n'avaient pas assuré (...) un bon niveau de préparation pour la gestion des conséquences d'un accident dans une centrale nucléaire suédoise".
Le rapport sur l'exercice entamé mercredi est attendu en novembre ou décembre.
Publié le 04/02/11 par NQ Une erreur, un commentaire, n'hésitez pas à nous laisser un message
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