À cause de son attitude révoltante dans l’affaire de l’adolescente de 14 ans violée dans sa Paroisse, le pasteur Lennart Kempe risque d’être démis de ses fonctions.
En 2009, le jour où s’est déroulée la cérémonie célébrant la fin de l’année scolaire, le pasteur avait accueilli le violeur au motif que l’église doit être ouverte à tous.
Cette cérémonie s’était achevée sur une véritable ovation à l’intention du violeur qui s’était pavané tout guilleret, allant, comme dans un geste de provocation suprême, jusqu’à se charger de la distribution des fleurs aux écolières présentes qui étaient toutes tombées dans ses bras pour la bise traditionnelle de fin d’année.
La victime, elle, conspuée par la population locale suite aux rumeurs avilissantes qui circulaient sur son compte aussi bien sur Internet que dans les conversations, n’était pas là.
Sur le drame qui l’avait frappé, sur la souffrance morale qu’elle endurait depuis que la campagne de dénigration avait été lancée contre elle, le pasteur n’avait pas soufflé mot.
Après la diffusion de l’émission ‹‹ Mission Enquête ›› (Uppgrand granskning) mercredi 24 mars sur SVT 1 (la première chaîne publique suédoise), des centaines de téléspectateurs choqués par l’attitude odieuse du pasteur en vers la victime et par ses propos dithyrambiquement élogieux à propos du violeur ont adressé des plaintes au synode régional d’Härnösand.
Un grand nombre de téléspectateurs indigné ont carrément posé la question : ‹‹ Comment l’église a-t-elle pu agir ainsi ? ››
En outre, les propos tenus par Lennart Kempe hier devant la caméra de SVT 1 n’ont pas été de nature à calmer la colère des téléspectateurs. L’air à peine contrit, il a déclaré au journaliste qui l’interviewait qu’il était ‹‹ désolé de n’avoir pas su apporter son soutien à la victime et à sa famille ››.
Suite à cet afflux de plaintes, le conseil de discipline de l’Église suédoise (Svenska kyrkan), a décidé de diligenter une enquête contre le pasteur qui examinera la manière dont celui-ci a agi
et au terme de laquelle il sera statué sur la dignité du pasteur.
Tuulikki Koivonen Bylund, ministre de l’Église suédoise et présidente du conseil de discipline, également choqué par le comportement du pasteur, a déclaré que l’éthique de l’église était sans la moindre ambiguité d’apporter son soutien aux victimes !
Reste à voir, si ces bonnes paroles seront suivi d’effet.
Seule la sanction infligée au pasteur Lennart Kempe nous permettra de savoir qu’elle est la véritable position de l’Église suédoise non seulement sur la responsabilité personnelle de chacun de ses membres mais aussi sur le regard qu’elle porte sur les femmes en général dans des cas comme le viol.
Tuulikki Koivonen Bylund, féministe, n’a pas manqué de souligner que la société vit toujours sur des normes patriarcales désuètes qui relèguent la femme à un rang inférieur.
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Publié le 26/03/10 par NQ contact@nord-quotidien.com
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