Scène en danger?

Blogs de Suède - Par Maurice Filou - La culture attire les foudres des "Copyrighter", lors des spectacles en Suède qui demandent le règlement des droits d'auteur ou purement et simplement l'annulation sans accord préalable.
Pour la deuxième fois en deux mois, la polémique fait rage autour de spectacles scéniques, utilisant des chansons plus ou moins connues pour leurs shows.

Déjà, le mois dernier, c'est l'Opéra Rock, "les trois mousquetaires", qui avait vu les puissantes majors s'y attaquer au prétexte qu'ils utilisaient des titres de Prince, de U2 ou de Eurthymics.

Cette fois-ci il s'agit du spectacle donné par la troupe Lituanienne "New Riga Theater Show" d'en pâtir.

En effet, cette pièce donnée au Stadteater de Stockholm, utilise des titres des Simon&Garfunkel, notamment "Sound of Silence".

Dès lors, Universal Music a demandé l'annulation du spectacle. Paul Simon est même intervenu, via son représentant, et aurait appelé la responsable à la Culture de la ville de Stockholm, pour dire qu'il n'était pour rien dans cette décision.

D'après le journal Svenska Dagbladet, le Bureau nordique d'Universal a affirmé avoir agi sur instruction du siège de la société aux États-Unis.

La représentante à la Culture, Madeleine Sjöstedt, souhaite rapidement trouver des accords entre les différents partis et notamment le STIM (Svenska Tonsättares Internationella Musikbyrå) qui gère les droits d'auteur.

Notons que cette pièce a déjà été jouée en Suisse, Autriche et en France sans problème.

Pour info :

Au mois de juillet, des groupes représentant les intérêts des éditeurs de musique de Suède ont exigé que près de 3000 entreprises et organisations paient jusqu'à 40.000 couronnes (5.000 4000€) par an pour permettre aux employés d'écouter de la musique au cours de la journée de travail.

La requête envoyée au conseil de Stockholm fait partie d'une campagne lancée récemment par le STIM ciblant les entreprises et organisations à travers le pays, expliquant qu'un lieu de travail avec plus de 40 employés doit payer une redevance si les salariés écoutent de la musique via un ordinateur ou un autre type d'appareil.

 "C'est l'hopital qui se fout de la charité..."

Maurice Filou