Stockholm - 12/10/09 - Un professeur suédois à la retraite et son épouse souffrant d’obésité morbide viennent d’obtenir la permission temporaire de demeurer au Canada, puisqu’il serait trop coûteux et probablement dangereux de les déporter.
Martin Gottfried Beyer et son épouse Malle, tous deux âgés de 79 ans, sont arrivés au Canada en 2001 comme simples visiteurs, puis se sont établis à Saint- Urbain-de-Charlevoix, à environ 100 km au nord-est de la ville de Québec.
Ayant omis de renouveler leur visa, ils ont reçu un ordre de déportation, ce qui les a menés à interjeter appel en Cour fédérale. Avant de prendre sa retraite en 1990, M. Beyer était professeur associé au Collège médical de New York.
Érudit, parlant 10 langues, il a aussi travaillé pendant 20 ans à l’ONU.
Alitée depuis 6 ans
Des avocats torontois spécialisés en droit de l’immigration affirment n’avoir jamais entendu parler auparavant d’une personne pouvant rester au pays pour cause de surpoids.
Les documents présentés en cour démontrent que la femme de 140 kg souffre d’obésité morbide, passe ses journées alitée depuis six ans et reçoit la visite des médecins à domicile.
«Je m’occupe d’elle sans arrêt, a dit M. Beyer hier. C’est une excellente nouvelle que nous puissions rester ici un peu plus longtemps.» Le couple a en effet obtenu de la cour un sursis de deux ans.
Selon le juge de la Cour fédérale Max Teitlebaum, Malle a besoin de soins constants et marche difficilement. «La plaignante a une santé qui demeure fragile et elle court un grand risque de tomber lorsqu’elle se lève», énonce-t-il dans son jugement du 25 août.
Il a été démontré que le trajet de 15 heures entre Charlevoix et la Suède causerait de graves problèmes à Malle. On a informé M. Teitlebaum que cela coûterait 60 000 $, puisqu’il n’y a qu’une compagnie au pays qui puisse offrir le service d’ambulance aérienne requis dans un cas aussi sérieux.
Le couple a rempli une demande de résidence permanente, qui est en train d’être examinée.
Journal du Québec
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