Devant la multiplication des cas de gale depuis ces trois dernières années, l’hôpital de Skövde (Kärnsjukhuset) et l’Institut de veille sanitaire (SMI - Smittskyddsinstitutet) ont réalisé, en 2009, une étude sur la recrudescence de la maladie, son diagnostic et son traitement.
La gale s’est répandue à la vitesse grand V dans les centres de vie en collectivité surtout dans les maisons de retraites. Mais la maladie touche aussi de plus en plus d’adolescents aujourd’hui.
La gale est une affection contagieuse de la peau causée par la femelle fécondée du sarcopte, un acarien de quelques millimètres. Une fois fécondée, la sarcopte creuse des sillons dans l’épiderme pour y déposer ses oeufs. C’est à ce moment-là que se produit l’éruption cutanée qui provoque les démangeaisons. Celles-ci sont constantes, d’intensité variable mais plus aiguës le soir et la nuit. Lorsque les larves éclosent et se développent, l’affection devient contagieuse au contact prolongé des individus contaminés. Ensuite apparaissent des sillons ou des bosses sous la peau. Le temps d’incubation est de 4 à 6 semaines.
L’éruption peut se produire n’importe où sur le corps mais elle atteint généralement les mains, les poignets, les avant-bras, les coudes, les aisselles, la poitrine, l’ombilic, la taille, les fesses et les parties génitales.
Lorsqu’une personne est infectée, elle peut contaminer tout son entourage parce que le sarcopte peut vivre 3 ou 4 jours sur les vêtements, le linge de maison ou tout autre objet. Le traitement en est simple – lotions et crèmes acariénocides – et doit être appliqué non seulement à la personne infectée mais aussi à son entourage même si celui-ci ne présente aucun symptôme. Vêtements, linges et objets doivent être désinfectés. Dans les cas d’affection plus sévères, des antibiotiques peuvent être prescrits.
Maladie bénigne pour les individus en bonne santé, la gale peut se développer sous une forme grave, appelée gale profuse ou gale norvégienne, qui touche plus particulièrement les personnes âgées et les personnes immunodéprimées à savoir qui sont atteintes du SIDA. Ce qui inquiète le plus les médecins à l’heure actuelle c’est que des cas de résistance aux médicaments courants, le Tenutex par exemple, ont déjà été enregistrés.
De l’avis général, les méthodes de diagnostic doivent devenir plus performantes afin de permettre une détection du sarcopte la plus rapide possible pour sinon stopper la propagation de la maladie du moins la limiter au maximun.
Au moindre signe de démangeaison incongrue, n'hésitez donc pas à aller vous faire voir... par votre médecin, bien sûr !
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